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Les stratégies locatives de l’immobilier résidentiel

De l’immobilier résidentiel à l’immobilier professionnel en passant par l’immobilier touristique, les différentes stratégies locatives à disposition des investisseurs sont nombreuses et variées. Commençons cette série de publications sur les stratégies locatives par l’immobilier résidentiel.

On dénombre quatre stratégies locatives principales : la location vide de longue durée, la colocation vide de longue durée, la location meublée de longue durée et la colocation meublée de longue durée.

Pour chacune des stratégies, nous aborderons la définition, les caractéristiques principales, les marchés cibles et les régimes fiscaux applicables.

La location vide de longue durée

Définition de la location vide

La location vide de longue durée concerne la mise à disposition par un propriétaire d’un logement sans meubles ni équipements autres que ceux qui apparaissent comme indispensables au regard de la définition d’un logement décent exposée dans le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002.

Le logement doit au minimum comporter les éléments d’équipement et de confort suivants :

  • une installation permettant un chauffage normal, munie des dispositifs d’alimentation en énergie et d’évacuation des produits de combustion et adaptée aux caractéristiques du logement ;
  • une installation d’alimentation en eau potable assurant à l’intérieur du logement la distribution avec une pression et un débit suffisants pour l’utilisation normale de ses locataires ;
  • des installations d’évacuation des eaux ménagères et des eaux-vannes empêchant le refoulement des odeurs et des effluents et munies de siphon ;
  • une cuisine ou un coin cuisine aménagé de manière à recevoir un appareil de cuisson et comprenant un évier raccordé à une installation d’alimentation en eau chaude et froide et à une installation d’évacuation des eaux usées ;
  • une installation sanitaire intérieure au logement comprenant un wc, séparé de la cuisine et de la pièce où sont pris les repas, et un équipement pour la toilette corporelle, comportant une baignoire ou une douche, aménagé de manière à garantir l’intimité personnelle, alimenté en eau chaude et froide et muni d’une évacuation des eaux usées ;
  • un réseau électrique permettant l’éclairage suffisant de toutes les pièces et des accès ainsi que le fonctionnement des appareils ménagers courants indispensables à la vie quotidienne.
Caractéristiques principales de la location vide

Le contrat de location vide est régi par les termes de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989. Cette dernière a subi quelques modifications apportées par la loi n°2014-366 du 24 mars 2014, dite loi Alur, et par la loi n°2015-990 du 6 août 2015.

La location doit être consentie pour une durée minimale de :

  • 3 ans lorsque le propriétaire est une personne physique (un particulier ou une SCI familiale) ;
  • 6 ans lorsque le propriétaire est une personne morale (une société ou une association).

Si le propriétaire prévoit de reprendre son logement pour des raisons familiales ou professionnelles, alors la durée de location peut être inférieure à 3 ou 6 ans. Par exemple, il peut s’agir d’un départ à la retraite, d’un retour de l’étranger ou encore de la nécessité de loger un membre de la famille. Néanmoins, la durée de location ne peut pas être inférieure à 1 an.

À la fin du bail, et en l’absence de préavis donné par le propriétaire ou le locataire, le bail est soit renouvelé sur proposition du propriétaire soit reconduit automatiquement.

Le propriétaire peut exiger le versement d’un dépôt de garantie de la part du locataire lorsqu’il demande le paiement d’un loyer mensuel. Le dépôt de garantie permet de couvrir les éventuels futurs manquements du locataire à ses obligations (loyers ou charges impayés, réalisation des réparations locatives, etc…). Le montant du dépôt de garantie :

  • ne doit pas dépasser 1 mois de loyer hors charges ;
  • doit être indiqué dans le bail ;
  • ne doit pas être augmenté en cours de bail ou lors du renouvellement de bail.

En revanche, le propriétaire ne peut pas réclamer un dépôt de garantie lorsque le loyer est payable d’avance pour une période supérieure à 2 mois (par exemple, lorsque le loyer est à payer chaque trimestre).

Le propriétaire peut exiger une caution. Une caution est une personne (ou un organisme) qui s’engage par écrit à payer le loyer et les charges au propriétaire en cas d’impayés.

Le locataire d’un logement vide peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe en informant à l’avance le propriétaire et en respectant un délai de préavis. Le délai de préavis normal est de 3 mois. Il est ramené à 1 mois dans les zones tendues et dans un certain nombre de cas particuliers (perte d’emploi, obtention d’un logement social, état de santé, etc…).

Le propriétaire du logement peut donner congé au locataire pour vendre le logement, ou pour le reprendre (afin d’y habiter ou d’y loger un proche), ou pour un motif légitime et sérieux (en cas de faute du locataire par exemple). Le propriétaire ne peut récupérer le logement qu’à la date d’échéance du bail et doit respecter un délai de préavis de 6 mois.

Marchés cibles pour la location vide

La location vide de longue durée est la stratégie locative la plus répandue en France. Et pour cause ! Elle est effectivement exécutable sur l’ensemble du territoire français et intéresse particulièrement les couples et les familles.

On la retrouve en plus grande proportion dans les zones rurales, les villes de petite et moyenne tailles, ainsi que dans les zones les moins touristiques.

En effet, il n’est pas nécessaire d’aller chercher des stratégies de dynamisation du rendement locatif dans ces zones, où la location vide est donc particulièrement adaptée.

Régimes fiscaux applicables à la location vide

Les revenus tirés de locations vides de longue durée sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers. Deux régimes existent : le régime micro et le régime réel. Les règles diffèrent selon que le montant des revenus locatifs générés est inférieur ou supérieur à 15’000€.

Lorsque le propriétaire tire de locations vides des revenus bruts hors charges inférieurs à 15’000€, il est automatiquement soumis au régime micro des revenus fonciers. Dans ce cas, les revenus bruts bénéficient d’un abattement forfaitaire de 30%. Il est réputé représenter les charges supportées par le propriétaire. Les revenus après abattement sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal pour être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux.

Remarque

Le propriétaire peut renoncer au régime micro et opter pour le régime réel si celui-ci s’avère plus favorable. L’option est irrévocable pendant 3 ans. Au terme de la période de trois ans, l’option se reconduit annuellement.

Lorsque le propriétaire tire de locations vides des revenus bruts hors charges supérieurs à 15’000€, il est automatiquement soumis au régime réel des revenus fonciers. Dans ce cas, les revenus bruts sont diminués du montant réel des charges et frais supportés par le propriétaire (travaux, assurances, impôts fonciers, intérêts d’emprunt, etc…). Les revenus nets sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal pour être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvements sociaux.

Le propriétaire de locations vides peut également choisir d’imposer ses revenus locatifs à l’impôt sur les sociétés (IS) via une société civile immobilière (SCI) ou un autre type de société. Dans ce cas, les revenus bruts sont diminués du montant réel des charges et frais supportés par le propriétaire (travaux, assurances, impôts fonciers, intérêts d’emprunt, etc…). Le propriétaire peut également amortir le bien immobilier c’est-à-dire comptabiliser une charge pour tenir compte de la dépréciation du logement dans le temps. Les bénéfices nets alors imposés au taux réduit de 15% jusqu’à 38’120€ puis au taux normal de 25% au-delà.

La colocation vide de longue durée

Définition de la colocation vide

La colocation vide de longue durée concerne la mise à disposition par un propriétaire d’un logement sans meubles ni équipements au bénéfice de plusieurs locataires qui en font leur résidence principale.

De même que pour la location vide de longue durée, le logement doit être décent et comporter un minimum d’éléments d’équipement et de confort.

Remarque

Il ne s’agit pas d’une colocation lorsque la location est consentie à un unique couple marié ou pacsé au moment de la signature.

Caractéristiques principales de la colocation vide

Le contrat de colocation vide est régi par les mêmes lois que le contrat de location vide, cependant certaines dispositions spécifiques s’appliquent à la colocation.

La colocation peut être consentie sous la forme soit d’un bail unique signé par les tous colocataires soit d’autant de baux qu’il y a de colocataires.

La majorité des dispositions du bail d’une colocation vide de longue durée étant les mêmes que pour une location vide de longue durée, nous ne préciserons ci-dessous que les dispositions différentes ou complémentaires.

Plusieurs baux

Dans ce cas, le propriétaire signe un bail indépendant avec chaque colocataire.

Le contrat-type prévu pour une location vide ne s’applique pas pour une colocation vide à plusieurs baux. Chaque bail doit préciser la chambre dont chaque colocataire a l’usage privatif ainsi que les parties communes mises à disposition de tous les colocataires (cuisine, salle de bain, salon, etc…).

Chaque colocataire doit obligatoirement disposer d’une chambre d’une surface au moins égale à 9 m2 et d’un volume au moins égal à 20 m3 (pièces communes non prises en compte).

Le propriétaire peut exiger le versement d’un dépôt de garantie et une caution de la part des colocataires de la même manière que pour une location vide.

Le colocataire d’un logement vide peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe selon les mêmes règles que pour une location vide. La colocation se poursuit alors avec les colocataires restants et le propriétaire peut choisir un nouvel occupant, sans avoir à obtenir l’accord des autres colocataires.

Le propriétaire du logement peut donner congé aux colocataires dans les mêmes conditions que pour une location vide. Il doit cependant adresser son congé à chaque colocataire.

Bail unique

Dans ce cas, le propriétaire signe un bail commun avec tous les colocataires.

Le contrat-type prévu pour une location vide s’applique pour une colocation vide à bail unique.

Le logement doit avoir une surface minimale de 16 m² pour deux colocataires. Pour chaque colocataire additionnel, il faut au minimum 9 m² supplémentaires.

Le propriétaire peut exiger une caution. Dans le cadre d’une colocation à bail unique, le propriétaire peut demander l’une ou l’autre de ces formules :

  • chaque colocataire se dote d’une caution : l’acte de cautionnement doit indiquer le colocataire qui a la garantie de la caution et la portée de l’engagement de la caution varie selon qu’une clause de solidarité est ou non incluse dans le bail ;
  • une caution s’engage pour plusieurs colocataires : l’acte de cautionnement doit indiquer le colocataire dont le départ du logement mettra fin à l’engagement de la caution.

Le propriétaire peut insérer une clause de solidarité dans le bail.

En présence d’une clause de solidarité, chaque colocataire est redevable de la totalité des sommes dues au propriétaire (loyer et charges locatives). Dans la pratique, cela signifie que chaque colocataire s’engage à payer la part des autres colocataires si ces derniers ne le font pas.

En l’absence d’une clause de solidarité, chaque colocataire n’est redevable que du paiement de sa part du loyer et des charges locatives due au propriétaire.

La clause de solidarité peut s’avérer bloquante dans le cas de colocataires qui ne se connaissent pas. En général, dans le cadre d’une colocation vide, les colocataires se connaissent. Ainsi, cette clause peut être mise en place plus facilement.

Le propriétaire peut exiger le versement d’un dépôt de garantie de la part des colocataires de la même manière que pour une location vide. Le dépôt de garantie est rendu par le propriétaire au dernier colocataire qui quitte les lieux.

Le colocataire d’un logement vide peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe selon les mêmes règles que pour une location vide. La colocation se poursuit alors avec les colocataires restants.

Cependant, le colocataire partant ne peut pas demander au propriétaire de lui restituer sa part du dépôt de garantie. Il ne peut s’adresser qu’à ses colocataires pour trouver une solution à l’amiable.

Si le bail contient une clause de solidarité, le colocataire partant reste solidaire des autres locataires pendant six mois après son départ, à moins qu’un nouveau colocataire rejoigne la colocation.

Le propriétaire du logement peut donner congé aux colocataires dans les mêmes conditions que pour une location vide.

En présence d’une clause de solidarité, le congé adressé par le propriétaire à un seul des colocataires vaut pour l’ensemble des colocataires. En l’absence d’une clause de solidarité, le propriétaire doit adresser son congé à chaque colocataire.

Marchés cibles pour la colocation vide

La colocation vide de longue durée est une stratégie majoritairement destinée aux étudiants et aux jeunes actifs. À ce titre, elle est principalement indiquée dans les villes étudiantes et dans les bassins d’emploi.

On la retrouve notamment dans les grandes villes au sein desquelles il est relativement coûteux de se loger. Les colocataires peuvent ainsi réduire le coût de leur résidence principale tout en bénéficiant généralement d’un logement plus spacieux.

En outre, cette stratégie permet d’augmenter le rendement d’un bien immobilier comparativement à la location vide de longue durée. Il est effectivement possible de louer un peu plus cher au total en louant à plusieurs colocataires qu’en louant le même bien à un seul locataire.

Régimes fiscaux applicables à la colocation vide

Les régimes fiscaux applicables à la colocation vide de longue durée sont les mêmes que ceux applicables à la location vide de longue durée.

La location meublée de longue durée

Définition de la location meublée

La location longue durée meublée concerne la mise à disposition par un propriétaire d’un logement décent pourvu au minimum de certains meubles et équipements définis à l’article 2 du décret n°2015-981 du 31 juillet 2015.

Le logement doit au minimum comporter les éléments d’équipement, de confort et de mobilier suivants :

  • une literie comprenant couette ou couverture ;
  • un dispositif d’occultation des fenêtres dans les pièces destinées à être utilisées comme chambre à coucher ;
  • des plaques de cuisson ;
  • un four ou un four à micro-ondes ;
  • un réfrigérateur et un congélateur ou, au minimum, un réfrigérateur doté d’un compartiment permettant de disposer d’une température inférieure ou égale à -6°C ;
  • la vaisselle nécessaire à la prise des repas ;
  • des ustensiles de cuisine ;
  • une table et des sièges ;
  • des étagères de rangement ;
  • des luminaires ;
  • du matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement.

Pour effectuer des locations meublées, le propriétaire doit s’immatriculer auprès d’un centre de formalités des entreprises. Pour une activité de location meublée non professionnelle, il s’agit du greffe du tribunal de commerce. Pour une activité de location meublée professionnelle, il s’agit de l’URSSAF ou de la CCI.

Caractéristiques principales de la location meublée

Le contrat de location meublée est régi par les mêmes lois que le contrat de location vide, cependant les dispositions qui lui sont applicables sont différentes.

Pour la location meublée de longue durée, on distingue le bail classique du bail mobilité.

Bail classique

Le bail classique est un bail signé entre le propriétaire d’un logement meublé et un locataire considéré comme occupant permanent.

La location doit être consentie pour une durée minimale de 1 an ou pour une durée de 9 mois si elle est consentie à un étudiant. Lorsque la durée du contrat est d’un an, le bail se renouvelle automatiquement à son terme si les parties ne donnent pas congé. Lorsque la durée du contrat est de 9 mois, le renouvellement n’est pas possible : le bail prend fin à son terme sans que les parties ne soient obligées de donner congé et un nouveau bail doit alors être signé si les parties souhaitent poursuivre la location.

Le propriétaire peut exiger le versement d’un dépôt de garantie lorsqu’il demande le paiement d’un loyer mensuel. Le dépôt de garantie permet de couvrir les éventuels futurs manquements du locataire à ses obligations (loyers ou charges impayés, réalisation des réparations locatives, etc…). Le montant du dépôt de garantie :

  • ne doit pas dépasser 2 mois de loyer hors charges ;
  • doit être indiqué dans le bail ;
  • ne doit pas être augmenté en cours de bail ou lors du renouvellement de bail.

En revanche, le propriétaire ne peut pas réclamer un dépôt de garantie lorsque le loyer est payable d’avance pour une période supérieure à 2 mois (par exemple, lorsque le loyer est à payer chaque trimestre).

Le propriétaire peut exiger une caution. Une caution est une personne (ou un organisme) qui s’engage par écrit à payer le loyer et les charges au propriétaire en cas d’impayés.

Le locataire d’un logement meublé peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe en informant à l’avance le propriétaire et en respectant un délai de préavis. Le délai de préavis est de 1 mois, même lorsque la durée du bail est de seulement 9 mois.

Le propriétaire du logement peut donner congé au locataire pour vendre le logement, ou pour le reprendre (afin d’y habiter ou d’y loger un proche), ou pour un motif légitime et sérieux (en cas de faute du locataire par exemple). Le propriétaire ne peut récupérer le logement qu’à la date d’échéance du bail et doit respecter un délai de préavis de 3 mois.

Bail mobilité

Le bail mobilité est un bail signé entre le propriétaire d’un logement meublé et un locataire considéré comme occupant temporaire.

Pour qu’un bail mobilité puisse être signé, le locataire doit se trouver dans l’une des situations particulières suivantes lorsque le bail débute :

  • en formation professionnelle ;
  • en études supérieures ;
  • en contrat d’apprentissage ;
  • en stage ;
  • en engagement volontaire dans le cadre d’un service civique ;
  • en mutation professionnelle ;
  • en mission temporaire dans le cadre de l’activité professionnelle.

Le bail mobilité est conclu pour au minimum 1 mois et au maximum 10 mois. Il n’est pas renouvelable ou reconductible. Quand le bail s’achève, si le locataire et le propriétaire veulent signer un nouveau bail pour le même logement, alors ils doivent obligatoirement recourir à un bail classique.

Le propriétaire ne peut pas exiger le versement d’un dépôt de garantie dans le cadre d’un bail mobilité. En revanche, il reste autorisé à demander une caution.

Le locataire d’un logement meublé avec un bail mobilité peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe en informant à l’avance le propriétaire et en respectant un délai de préavis. Le délai de préavis est de 1 mois.

Le propriétaire du logement avec un bail mobilité ne peut pas donner congé au locataire, sauf pour motif légitime et sérieux. Il doit attendre la fin du bail pour récupérer son logement et n’a pas besoin de donner congé au locataire pour mettre un terme au contrat.

Marchés cibles pour la location meublée

La location meublée de longue durée est une stratégie locative particulièrement répandue en France. Elle est notamment plébiscitée par les investisseurs pour sa fiscalité avantageuse.

On la retrouve en plus grande proportion dans les villes de toutes tailles, avec des baux classiques et mobilité, mais aussi dans les zones touristiques, avec des baux mobilité, de septembre à juin par exemple. Elle est plus souvent destinée aux étudiants, aux jeunes actifs, aux professionnels en mission ainsi qu’aux célibataires.

En outre, cette stratégie permet d’obtenir un meilleur rendement qu’avec la location vide de longue durée. Il est effectivement possible de louer un peu plus cher un logement meublé qu’un logement vide, mais il faut par contre assumer le coût de l’ameublement.

Régimes fiscaux applicables à la location meublée

Les revenus tirés de locations meublées de longue durée sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Deux régimes existent : le régime micro et le régime réel. Les règles diffèrent selon que le montant des recettes locatives encaissées est inférieur ou supérieur à 72’600€.

Lorsque le propriétaire tire de locations meublées des recettes locatives charges comprises inférieures à 72’600€, il est automatiquement soumis au régime micro des BIC. Dans ce cas, les recettes locatives bénéficient d’un abattement forfaitaire de 50%. Il est réputé représenter les charges supportées par le propriétaire. Les revenus après abattement sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal pour être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Remarque

Le propriétaire peut renoncer au régime micro et opter pour le régime réel si celui-ci s’avère plus favorable. L’option pour le régime réel est ensuite reconduite tacitement chaque année, sauf si le propriétaire y renonce.

Lorsque le propriétaire tire de locations meublées des recettes locatives charges comprises supérieures à 72’600€, il est automatiquement soumis au régime réel des BIC. Dans ce cas, les recettes locatives sont diminuées du montant réel des charges et frais supportés par le propriétaire (travaux, assurances, impôts fonciers, intérêts d’emprunt, etc…). Le propriétaire peut également amortir le bien immobilier c’est-à-dire comptabiliser une charge pour tenir compte de la dépréciation du logement dans le temps. Les bénéfices sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal pour être soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

S’il est loueur en meublé non professionnel, alors le propriétaire est redevable de prélèvements sociaux auprès des impôts.

S’il est loueur en meublé professionnel, alors le propriétaire doit s’acquitter de cotisations sociales auprès de l’URSSAF.

Le propriétaire de locations meublées peut également choisir d’imposer ses revenus locatifs à l’impôt sur les sociétés (IS) via une société civile immobilière (SCI) ou un autre type de société. Dans ce cas, les recettes locatives sont diminuées du montant réel des charges et frais supportés par le propriétaire (travaux, assurances, impôts fonciers, intérêts d’emprunt, etc…). Le propriétaire peut également amortir le bien immobilier. Les bénéfices nets alors imposés au taux réduit de 15% jusqu’à 38’120€ puis au taux normal de 25% au-delà.

La colocation meublée de longue durée

Définition de la colocation meublée

La colocation meublée de longue durée concerne la mise à disposition par un propriétaire d’un logement décent pourvu au minimum de certains meubles et équipements au bénéfice de plusieurs locataires qui en font leur résidence principale.

Le logement doit au moins offrir les mêmes éléments d’équipement et de confort que pour une location meublée de longue durée.

Remarque

Il ne s’agit pas d’une colocation lorsque la location est consentie à un unique couple marié ou pacsé au moment de la signature.

Caractéristiques principales de la colocation meublée

Le contrat de colocation meublée est régi par les mêmes lois que le contrat de location meublée, cependant certaines dispositions spécifiques s’appliquent à la colocation.

La colocation peut être consentie sous la forme soit d’un bail unique signé par les tous colocataires soit d’autant de baux qu’il y a de colocataires.

La majorité des dispositions du bail d’une colocation meublée de longue durée étant les mêmes que pour une location meublée de longue durée, nous ne préciserons ci-dessous que les dispositions différentes ou complémentaires.

Plusieurs baux

Dans ce cas, le propriétaire signe un bail indépendant avec chaque colocataire.

Le contrat-type prévu pour une location meublée ne s’applique pas pour une colocation meublée à plusieurs baux. Chaque bail doit préciser la chambre dont chaque colocataire a l’usage privatif ainsi que les parties communes mises à disposition de tous les colocataires (cuisine, salle de bain, salon, etc…).

Chaque colocataire doit obligatoirement disposer d’une chambre d’une surface au moins égale à 9 m2 et d’un volume au moins égal à 20 m3 (pièces communes non prises en compte).

Le propriétaire peut moduler la durée du contrat en fonction du statut de chaque locataire. Par exemple, en colocation meublée, un bail peut être conclu pour une durée de 9 mois aux étudiants et pour une durée d’1 an aux colocataires n’ayant pas ce statut.

Le propriétaire peut exiger le versement d’un dépôt de garantie et une caution de la part des colocataires de la même manière que pour une location meublée.

Le colocataire d’un logement meublé peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe selon les mêmes règles que pour une location meublée. La colocation se poursuit alors avec les colocataires restants et le propriétaire peut choisir un nouvel occupant, sans avoir à obtenir l’accord des autres colocataires.

Le propriétaire du logement peut donner congé aux colocataires dans les mêmes conditions que pour une location meublée. Il doit cependant adresser son congé à chaque colocataire.

Bail unique

Dans ce cas, le propriétaire signe un bail commun avec tous les colocataires.

Le contrat-type prévu pour une location meublée s’applique pour une colocation meublée à bail unique.

Le logement doit avoir une surface minimale de 16 m² pour deux colocataires. Pour chaque colocataire additionnel, il faut au minimum 9 m² supplémentaires.

Le propriétaire peut exiger une caution, comme pour une colocation vide.

Le propriétaire peut insérer une clause de solidarité dans le bail, comme pour une colocation vide. Cette clause peut s’avérer bloquante lorsque les colocataires ne se connaissent pas et c’est souvent le cas avec une colocation meublée. On l’utilisera donc avec plus de prudence.

Le propriétaire peut exiger le versement d’un dépôt de garantie de la part des colocataires de la même manière que pour une location meublée. Le dépôt de garantie est rendu par le propriétaire au dernier colocataire qui quitte les lieux, comme pour une colocation vide.

Le colocataire d’un logement meublé peut à tout moment quitter définitivement le logement qu’il occupe selon les mêmes règles que pour une location meublée. La colocation se poursuit alors avec les colocataires restants, comme pour une colocation vide.

Le propriétaire du logement peut donner congé aux colocataires dans les mêmes conditions que pour une location meublée.

Marchés cibles pour la colocation meublée

La colocation meublée de longue durée est une stratégie majoritairement destinée aux étudiants, aux jeunes actifs, aux professionnels en mission ainsi qu’aux célibataires. À ce titre, elle est principalement indiquée dans les villes étudiantes et dans les bassins d’emploi.

On la retrouve en plus grande proportion dans les villes de toutes tailles, avec des baux classiques et mobilité, mais aussi dans les zones touristiques, avec des baux mobilité, de septembre à juin par exemple. Les colocataires peuvent ainsi réduire le coût de leur résidence principale tout en bénéficiant généralement d’un logement plus spacieux.

Elle est également plébiscitée par les investisseurs pour sa fiscalité avantageuse.

En outre, cette stratégie permet d’obtenir un meilleur rendement qu’avec la location meublée de longue durée. Il est effectivement possible de louer un peu plus cher au total en louant à plusieurs colocataires qu’en louant le même bien à un seul locataire.

Régimes fiscaux applicables à la colocation meublée

Les régimes fiscaux applicables à la colocation meublée de longue durée sont les mêmes que ceux applicables à la location meublée de longue durée.

Conclusion

Les quatre stratégies locatives principales de l’immobilier résidentiel correspondent à différents besoins et différents marchés. En réalisant une étude de marché pertinente, l’investisseur peut choisir la stratégie adéquate et assurer le succès de son investissement locatif.

Le choix de l’investisseur pourra également être influencé par les régimes fiscaux applicables. Certains peuvent s’avérer plus avantageux que d’autres selon la situation et les revenus du foyer fiscal de l’investisseur.

Dans le prochain article, nous évoquerons les stratégies locatives de l’immobilier touristique. Abonnez-vous à notre newsletter pour ne pas rater sa sortie !

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